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Reportage : Escapade brestoise pour les 6èmes de Sizun

Après la rencontre avec la compagnie OCUS en septembre, la troisième année de jumelage entre Le Fourneau et le collège du Val d’Elorn se poursuit avec une première escapade brestoise pour les 6ème ! Au programme de la journée : visite des Capucins et rencontre avec la compagnie en résidence au Fourneau : les Arts Oseurs.

Deux groupes sont constitués pour un programme dédoublé : tandis que les 6ème A et la moitié des 6ème B commencent par une visite des Capucins avec Thomas, les 6ème C et l’autre moitié des 6ème B sont accompagnés par Lucie dans leur découverte du lieu de fabrique du port...


Aux Capucins, on commence par une présentation de l’histoire du lieu, depuis le couvent médiéval, passant par les ateliers militaires de construction navale pour devenir ensuite un site accessible à toutes et tous, offrant des points de vue inédits sur Brest. Un jeu de piste concocté par les enseignantes est proposé : il s’agit de retrouver des photos de détails des Capucins. Pas facile dans ces espaces immenses !


L’énergie déployée par les élèves est telle que le jeu de piste, malgré la diversité des détails à retrouver, est rapidement bouclé. Il fallait les voir courir à toutes jambes de la place des machines au passage des arpètes !

Place à présent au Grand Jeu des Capucins, puzzle géant et collectif de 128 pièces, conçu avec la Fabrique citoyenne et poétique des Capucins. Un groupe monte sur le passage pour guider le reste des élèves dans la mise en place des motifs.


Après le goéland, l’Abeille Bourbon et le Pont de Recouvrance, tout le monde se retrouve en bas.
"Alors, comment avez-vous trouvé le Grand Jeu ?"
"Ce qui est difficile quand on est en haut, c’est de se faire entendre, car tout le monde parle, et de trouver comment dire les choses, quel cube il faut prendre, où il faut le placer... Je crois qu’on manquait de vocabulaire pour les formes."
Et la prof de math de répliquer : "Je sais ce qu’on va faire en classe vendredi !"


Magie du Grand Jeu : quand on ne joue pas, il reste très pratique pour s’y installer ! Tabourets et tables improvisés accueillent les pique-niques des trois classes qui se retrouvent place des Machines pour partager le déjeuner.



Cap à présent sur Le Fourneau... en passant par le téléphérique ! Les avis sont partagés, entre excitation de la traversée, beauté du point de vue et peur du vide... Heureusement, revenus sur le plancher des vaches, les sourires renaissent rapidement.


Arrivés au lieu de fabrique, l’après midi passe très vite ! À peine le temps de discuter autour de la définition des Arts de la rue, puis de faire un tour dans le bus, "plus beau bureau du monde", "moi j’adore la mécanique, vous voudrez bien me le vendre ?", que déjà le temps est venu de retrouver les Arts Oseurs.

Périne Faivre, directrice artistique de la compagnie, plante le décor :
"Pour ce projet, j’avais envie de parler de la justice.
J’ai donc suivi pendant des semaines une de mes très bonnes amies, qui est avocate au tribunal de Montpellier. Je la suivais partout, et j’ai pris des notes dans un carnet. Ce que vous allez voir cet après-midi, ce sont des improvisations autour de mon journal de bord, que les artistes pourront interrompre à tout moment."
[...]
"Comme dans un vrai tribunal, il faut être discret. Et comme dans un vrai tribunal, vous avez le droit de vous lever pour vous déplacer, changer de place, vous approcher ou vous reculer. Et les artistes, ils vont sûrement venir près de vous..."


Dans la grande halle du Fourneau, transformée en tribunal par des fresques peintes, des rangées de costumes, des bancs, une sorte de palissade en verre... Durant 55 minutes, la répétition, ou plutôt l’improvisation, se déroule, de surprise en surprise.

Les enfants sont invités à poser des questions, à donner leur avis. Périne demande : "C’est un spectacle que nous destinons plutôt à un public d’adultes ou de grands ados. Qu’est-ce que vous en avez pensé ?"
Une élève : "Ça faisait comme si je regardais un film d’horreur, mais que j’étais assez grande pour le voir."
Périne : "Donc ça allait, tu n’as pas eu peur ?"
L’élève : "Non, je n’ai pas eu peur du spectacle. Mais les histoires que vous racontez, elles font peur."


"Vite, le bus nous attend !"
Le groupe doit filer pour retrouver le bus, le collège, les familles. Journée magnifique, avec l’impression que c’est passé beaucoup trop vite !

Voir en ligne : http://www.bretagne-creative.net/ar...

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