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Quand une prison devient une école

Ouverte en 1841, définitivement fermée en 1952, la prison de Guingamp est devenue en 2021-2022 l’Institut National Supérieur de l’Education Artistique et Culturelle (INSEAC).

La prison est un précieux témoignage architectural sur l’évolution de l’idéologie pénitentiaire. Prison panoptique, elle se fondait sur des principes d’isolement et de surveillance, sur un « monachisme pénitentiaire » (Emmanuel Ethis, recteur de l’académie de Rennes). Elle a dû évoluer au fil des temps pour offrir la possibilité de la réinsertion et de la « rédemption ».

Depuis septembre 2021, l’INSEAC s’y est installé. Il y accueille étudiant.es, enseignant.es, artistes, médiateur.es … pour accompagner et favoriser le développement de l’Education Artistique et Culturelle sur tout le territoire national, pour structurer au niveau national la formation et la recherche en ce domaine.

« Grandes ouvertes, les portes de la prison incarneront désormais les entrées vers tous les possibles de nos politiques publiques au service de l’’éducation artistique et culturelle et verront la mission panoptique du lieu se réinventer en synoptique. » (Emmanuel Ethis)

Professeur d’histoire-géographie, Emmanuel Laot consacre à ce lieu et cette histoire étonnantes une riche monographie : le projet initial, les transformations, la vie dans la prison, les prisonniers "célèbres", l’hébergement des réfugiés espagnols dans les années 30, la fermeture dans les années 50, l’installation du centre d’art GwinZegal, l’avènement de l’INSEAC ...

L’ouvrage d’Emmanuel Laot porte ainsi une belle invitation à se désincarcérer : par l’art, par la culture partagée, par l’éducation.

Emmanuel Laot, La prison de Guingamp, de 1841 à nos jours, ISBN 978-2-9578928-0-8

Ressources numériques en ligne

Le site de l’INSEAC

L’ouvrage sur le site de l’INSEAC

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